• FOLLE D'AMOUR

    Chapitre 65

      Résumé des chapitres précédents : Tiens ? Quelqu’un qu’on connaît !

     

             L'ange en personne. Toujours aussi blanc, toujours aussi blond.  Aussi aérien que dans le souvenir de Nora.

             — Bonsoir, sourit-elle. On s'assied ?

             — Et ton disque ?

             — Ça peut attendre.

             Ils choisissent une table au fond.

             — Quoi de neuf ? s'informe l'ange, une fois installé.

             — Bof, rétorque Nora.

             — Je vois, c'est palpitant. Mais encore ?

             — J'ai passé la journée à me promener.

             — Où ça ?

             — Dans le coin

             — Et les veaux, vaches, cochons, couvées ?

             Elle frissonne. Pourvu que Marie-Jeanne ait pensé au pain du poney. Et que le chat n'ait pas fugué. À cette saison, ils ont le feu au cul. Ils disparaissent huit jours et on les récupère squelettiques, couverts de plaie, bourrés de vermine.

             — T'as déserté ta campagne ?

             — J'ai tout déserté.

             Elle en a des sueurs froides. Pourvu qu'il y ait assez de boîtes, dans le garde-manger. Un pack de dix, j'ai laissé. Plus des croquettes. Pauvre bête, c'est qu'il dévore ! Peut-on réellement faire confiance à Marie-Jeanne ? 

             — Raconte-moi ça, dit l'ange.

             Nora se gratte la tête. Peut-elle réellement faire confiance à l'ange ?

             — J'ai repris ma liberté, finit-elle par avouer.

             — Les champs ne te suffisaient plus, comme espace ? Il te fallait Paris ?

             — En quelque sorte.

             Il se marre. Dents d'une blancheur insensée. Il y a du surnaturel là-dessous.

             — Tu es toujours dans le XIIIème ?

                                                                                                                    (A suivre)

     

    « HISTOIRES DE LOUPS CHEZ MILANFOLLE D'AMOUR »

  • Commentaires

    1
    Dimanche 14 Avril 2013 à 08:15
    Tororo
    Un ange dont la blancheur est allée se réfugier dans ses dents, et une campagnarde dont la campagne est allée se cacher dans sa tête: vont-ils se comprendre? ...
    2
    Lundi 15 Avril 2013 à 03:19
    Castor tillon
    Je maintiens qu'il s'agit d'un ange au lit veur.
    3
    gudule
    Vendredi 29 Août 2014 à 13:35
    gudule
    Très joli (et pertinent) résumé de la situation Tororo ! Merci !
    4
    gudule
    Vendredi 29 Août 2014 à 13:35
    gudule
    là, je trouve que tu va un peu vite en besogne. Encore, tu aurais dit : un ange joli beur, d'accord (bien qu'il soit blond, d'après sa description). Mais le fourrer direct au plumard, ça me semble un peu prématuré...
    5
    gudule
    Vendredi 29 Août 2014 à 13:35
    gudule
    Ou alors, un angelot-livreur, là, OK.
    6
    Pata l
    Vendredi 29 Août 2014 à 13:35
    Pata															l
    Hé, hé, me doutais !! Pourvu que Nora ne lâche pas trop de lest auprès de cet ange là, il a l'air du genre à vous briser les ailes...
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