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FOLLE D'AMOUR
Chapitre 126
Résumé des chapitres précédents : Ça, pour une engueulade, c’est une belle engueulade ! Boris reproche à Nora de tuer Charlie à petits feux. Alors qu’elle ne cherche qu’à lui rendre sa liberté. Décidément, ce mec ne comprend rien à rien !
Boris a des yeux d'un noir insoutenable.
« Comme ceux de Florida, tiens je n'avais pas remarqué, mais la ressemblance s'arrête là. Des yeux d'une lucidité effrayante qui vous vrillent des trous dans le cerveau. »
— Arrête ton cinéma, Nora ! Tu joues un personnage et tu le sais bien. Électre, Antigone, ça te plait de parader sous ces oripeaux de martyre, hein ! C'est valorisant, c'est spectaculaire ! La volupté du sacrifice... Et en même temps, tu te venges. D'une pierre deux coups.
Sous la véhémence de l'accusation, Nora reste sans voix. Ce qui laisse tout loisir à Boris de poursuivre :
— Plutôt que de t'effacer un peu, d'être un peu moins envahissante, tu as préféré sortir de scène avec fracas...
Il serre les mâchoires comme s'il voulait mordre. D'instinct, Nora s'écarte.
— Je t'ai traitée de mante religieuse, un jour. J'avais tort. Tu es pire. Les mantes dévorent leur mâle dans un excès de passion, toi, tu le tortures froidement. Tu...
— Mais, coupe Nora, horrifiée, je... je n'avais que de bonnes intentions. Je n'ai pensé qu'à lui, je te jure ! J'ai fait table rase de moi-même, pfuit, plus de Nora, vas-y, Charlie, t'as des ailes ! On ne peut quand même pas me le reprocher.
— N'essaye pas de te donner le beau rôle, s'il te plaît, c'est trop facile. Tu sais ce que tu es ? Un monstre d'égoïsme, et je pèse mes mots. La plus abominable femelle possessive qu'il m'ait jamais été donné de rencontrer !
Nora a un haut-le-corps
— Enfin, Boris, c'est toi-même qui m'as dit...
— Moi, je t'ai dit de disparaître dans la nature, sans une explication, sans donner la moindre nouvelle ? Moi, je t'ai dit de dézinguer ce pauvre type qui t'adore ? Moi, je t'ai dit ça ?
— Tu as dit sangsue, pleurniche Nora.
— J'aurais dû dire vipère ! Mygale à crochet !
— Oh !
— Tu serais capable de pousser le vice jusqu'à te flinguer, pour l'achever.
« Ça, c'est vrai, monsieur le Juge, mais pas pour l'achever, pour qu'il m'oublie plus vite. »
Et, dans son trouble, Nora ne se contente pas de penser cette phrase. Elle la prononce.
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Commentaires
1Benoît BarvinMardi 2 Juillet 2013 à 09:15Répondre3guduleVendredi 29 Août 2014 à 13:334MélanieVendredi 29 Août 2014 à 13:335guduleVendredi 29 Août 2014 à 13:336guduleVendredi 29 Août 2014 à 13:337Pata lVendredi 29 Août 2014 à 13:33
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