• FOLLE D'AMOUR

    Chapitre 128


    Résumé des chapitres précédents : Rien à faire : en dépit des exhortations de Boris, Nora refuse de capituler. Elle n’est pas programmée pour la marche arrière. Elle a décidé de quitter Charlie et ne reviendra pas sur sa décision, quoi qu’il arrive.

        — Alors, reste chez moi en attendant son retour, décrète Boris. Que vous puissiez au moins vous expliquer de vive voix !
        Nora fait non de la tête. Non, non. L'œil affolé.
        — Je suis gay, répète-t-il, se méprenant sur son refus. Les filles ne me font pas triquer.
        — Ce n'est pas ça...
        —  C'est quoi, alors ?
        Geste fataliste. Je ne sais plus où j'en suis mais je ne veux pas céder. J'en mourrai, si je cède, tu entends ? j'en mourrai.
        — Tu ne peux pas m'obliger, se contente-t-elle de murmurer.
        En désespoir de cause, Boris sort quatre billets de cinquante euros et les lui tend.
        — Tu vois l'hôtel, là, dans la rue Amelot ? Le Ma-jong. Tu vas y prendre une chambre. Je préviens Charlie.
        Nora repousse sa main.
        — Non, merci. C'est bien gentil, mais non.
        — Pourquoi ?
        — J'ai jamais mendié, je vais pas commencer à mon âge.
        Soupir exaspéré.
        — Ce fric, je le dois à ton mari. Vous faites bourse commune, à ce qu'il me semble ?
        Ah, dans ce cas, c'est différent. Elle prend le trésor, le glisse dans son blouson.
        — Le Ma-jong, hein ! insiste Boris en le montrant du doigt. Ne te trompe pas d'adresse !
        Nora acquiesce, sort sans se retourner.
        Traverse la place, se dirige vers l'hôtel, se sachant observée.     Docilement, elle entre, se présente à la réception, signe le registre. On lui donne une clé. La voilà chez elle. De toute façon, Charlie et Boris ne se parleront pas avant demain matin : les postes sont fermées. J'ai la nuit devant moi.
        Elle se déshabille, fait couler un bain. Envisage un instant de se noyer mais y renonce — trop commun, comme suicide, trop sordide. Se résout à apprécier cette halte forcée, cette parenthèse de luxe, calme et volupté. Laisse l'eau chaude amollir ses chairs, détendre ses muscles. Ferme les yeux. Et profite de l'instant.

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  • Commentaires

    1
    Jeudi 4 Juillet 2013 à 08:50
    Benoît Barvin
    Nora est un rien têtu, quand même, non? Moi je dis ça, je dis rien, hein?
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    2
    Jeudi 4 Juillet 2013 à 10:09
    Tororo
    Non, non, moi non plus, je dis rien.
    3
    Jeudi 4 Juillet 2013 à 10:11
    Benoît Barvin
    copieur!
    4
    Jeudi 4 Juillet 2013 à 12:13
    Castor tillon
    Nora est un rien têtu, quand même, non? Moi je dis ça, je dis rien, hein ?
    5
    Jeudi 4 Juillet 2013 à 12:14
    Castor tillon
    Oups, j'ai copié.
    6
    Jeudi 4 Juillet 2013 à 22:13
    Castor tillon
    C'est Benoît, il prend toutes les bonnes idées, après on sait plus quoi mettre.
    7
    Vendredi 5 Juillet 2013 à 08:44
    Benoît Barvin
    Ouin, maîtresse, y font rien que m'embêter...
    8
    gudule
    Vendredi 29 Août 2014 à 13:33
    gudule
    Non mais ho, c'est pas bientôt fini ce p'tit jeu ? M'écrirez cinquante fois, je ne dois pas copier sur mes petits camarades de blog. Tous les trois !
    9
    Mélanie
    Vendredi 29 Août 2014 à 13:33
    Mélanie
    Mais elle est un peu têtue, quand même... :p
    10
    gudule
    Vendredi 29 Août 2014 à 13:33
    gudule
    Attention, la prochaine fois, c'est cent !
    11
    gudule
    Vendredi 29 Août 2014 à 13:33
    gudule
    C'est pas une excuse pour vous chamailler !
    12
    Pata l
    Vendredi 29 Août 2014 à 13:33
    Pata															l
    Oulà, c'est bien parce qu'il y a cent lignes à copier que je ne dis pas qu'elle est un rien tétu, quand même, Nora !
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