Bon, je n'arrive pas à te répondre sur Facebook, donc je passe par ton blog; C'est à propos de Dario Moreno. Quand j'étais petit, je chantais, à tue-tête "Si tu vas à Rio" et je finissais toujours la strophe comme ça: "N'oublie pas le Monte-Carlo". C'était ce que j'entendais, quand Dario chantait - un peu fort - et avec son accent inimitable... Plus tard, ça a été "Brrrigitte Barrrdot, Barrrdot" et je me trémoussais, comme lui, en tentant de voir, dans Paris-Match, des photos de la jolie Brigitte dont le film "La bride sur le cou" a été, vers 8 ans, ma première marche vers l'hédonisme érotique. Jacques Charrier, son mec de l'époque, braque un fusil vers elle qui joue les Sainte-Nitouche (ah, ces femmes, hein?!), et il lui demande de se déshabiller. La voilà qui ôte son soutien-gorge... face à Jacquou mais en ne montrant, au spectateur, son dos. Joli, c'est vrai, mais, bon... Voilà comment, de Dario à Brigitte, les souvenirs infusent une enfance africaine un rien bizarre.
Bises,
R.

Hi, hi, ton histoire de Dario Moreno me rappelle mes propres confusions d'enfant. Dans mon esprit, le "Bergère, vite allons" de "Il pleut, il pleut bergère", était devenu "Bergère Vitalon", prénom que je trouvais particulièrement affligeant pour une bergère. Quant à l'horrible "Malgagna", auquel je fais allusion, si ma mémoire est bonne, dans "J'ai 14 ans et je suis détestable", il venait de "La java du diable" de Charles Treinet : "Au-delà des mers, ce fut bien pire/ Le mal gagna, c'est trop affreux". J'ai passé toute mon enfance à avoir peur que le Malgagna vienne, la nuit, me tirer par les pieds...

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