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COPINAGE (une fois n'est pas coutume)
De Jean-Michel Archaimbault, le 19 juillet 2011
En principe, un coup de foudre ne se partage pas avec la Terre entière. Mais là, pour L'Indélicatesse du Cosmos, il fallait absolument que j'en parle. D'abord à cette chère Gudule, pour l'alerter sur l'apparition d'un incroyable oiseau rare dans le ciel de l'imaginaire francophone. Mon idée derrière la tête, c'était de lui demander qu'elle relaie l'info vers tous les esprits curieux qui fréquentent son blog. Car le volatile a toutes les chances de les faire vibrer : certaines de ses plumes auraient pu être colorées et ciselées par celle de notre amie, et il nous emmène à des années-lumière des sentiers battus par la SF pépère d'aventure spatiale. Sympathiquement envoyé par son auteur, un spécimen de cette bestiole s'est donc très récemment posé chez Gudule afin qu'elle puisse juger sur pièces et donne son avis éclairé. Ce qu'elle s'est engagée à faire, mais après l'été et ses invasions barbares, une fois le calme revenu dans son petit jardin des fées. Pour ne pas perdre de temps, elle m'a supplié de vous en dire quelques mots pour que le message passe au plus vite. Et comme je ne sais rien lui refuser...
L'histoire
Elle commence sur Terre-Zéro, en l'année 9kπ du 6e Cycle après Ô². N'ayez pas peur, c'est tout près de nous. Après-demain, même. Une ère de paix absolue où l'existence est sans intérêt, malgré l'informatisation à l'extrême. Conséquence, on occupe les individus par la création artificielle du désordre et la réparation des dégâts volontairement causés dans le strict respect des règles sociales en vigueur. Chacun doit nuire à son prochain, et il est récompensé en proportion. La famille Galagan, qu'on suivra tout au long du roman, va fêter Noël d'une manière à faire dresser les cheveux sur la tête tout en provoquant de sacrées crises de fou rire. Le ton est donné dès les premières lignes, que je vous invite à aller lire sur le site de l'éditeur : humour plus que décapant, parfois très "bête et méchant", inventivité éblouissante, feu d'artifice de trouvailles, logique sans faille jusque dans la moindre extrapolation. Sous-jacente, une lucidité glaciale, au scalpel, nous rappelle hélas que "le cauchemar a déjà commencé". Selon les politiques en place, il manque un stimulus extérieur. D'où l'idée d'aller se chercher l'ennemi extraterrestre porteur du chaos idéal. Le vaisseau-plate-forme B-Zéro s'envole donc, avec les Galagan au complet. Cap sur le Vortex d'Inversion Distale, passage du Mur de Coordination Ordinale Nanomicroscopique, bienvenue dans l'espace... Orangé partout, vivable, respirable. Façon piscine de Tropicana. On va y rencontrer des méga-cerveaux en vadrouille à bord d'une île spatiale, s'engluer dans un piège à faire pâlir toutes les tarentules, errer sans but durant des années, affronter des géants verts affamés. A chaque occasion, on cassera un max de choses, pour des prunes et sans chercher à comprendre. Puis on sombrera dans un ennui sans fond pendant des lustres. D'ennemi capable de pimenter la morne destinée des Terriens, que nenni ! Mais la couleur finira par changer, et nos brillants soldats capturés par de drôles de grosses boules blanches découvriront qu'ils se sont plantés sur toute la ligne. A l'échelle de l'Univers, les Humains ne sont guère plus qu'un pet de cancrelat, et ils seront renvoyés à leur bac à sable. "Bonjour, l'indélicatesse du cosmos !"
Références
Eric Lequien Esposti : L'Indélicatesse du Cosmos
Préface de Philippe Mermod, physicien chercheur au CERN et auteur
Editions RIVIERE BLANCHE, n°2082, juin 2011
248 pages, 17 Euros + 3 Euros de port – ISBN-13: 978-1-61227-019-7
Modalités de commande: voir
http://www.riviereblanche.com/indelicatesse.htm
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Commentaires
8guduleVendredi 29 Août 2014 à 13:519guduleVendredi 29 Août 2014 à 13:51
Et puis bon, un encensoir, pour quelqu'un d'élevé dans la religion, c'est pas forcément sexuel ! Quoique...10guduleVendredi 29 Août 2014 à 13:5111guduleVendredi 29 Août 2014 à 13:5112guduleVendredi 29 Août 2014 à 13:5113guduleVendredi 29 Août 2014 à 13:5114guduleVendredi 29 Août 2014 à 13:51
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Touché !
Eric