• BONUS

            Comme promis, voici le premier épisode des aventures de Zoé Borborygme, qui provoqua l'ire de monsieur Casterman. Attention les yeux !

     

          ZOÉ BORBORYGME

        Zoé était trayeuse spécialisée dans une banque de sperme. Elle aimait son métier car, comme elle le disait souvent : « Ce qu’il y a de bien dans ce travail, ce sont les contacts humains ». De plus, elle ambitionnait secrètement d’épouser son patron, un banquier qui avait pas mal de liquide. Sa vie s’écoulait donc, foutrement active, quand un jour...

             Il était neuf heures du matin. Zoé s’apprétait à enfiler ses gants de caoutchouc aseptisés quand elle vit arriver son directeur — qui répondait au doux nom d’Anatole Youplala —, la mine bouleversée et le regard vitreux.

             —Nous avons une fuite de capitaux, murmura-t-il, avant d’ajouter dans un souffle : deux mille tonnes de spermes ont disparu !

             Puis il s’effondra, inanimé, sur le sol.

             Zoé avait l’habitude de prendre les choses en main. C’était une femme énergique.

             — Remettez-vous, je m’occupe de tout ! s’écria-t-elle, en lui tapotant maternellement les joues.

     

                                                                                                                                          (à suivre)

    « GRANDS MOMENTS DE SOLITUDE 141ZOÉ BORBORYGME »

  • Commentaires

    1
    Mardi 8 Mai 2012 à 08:18
    Benoît Barvin
    Quoi? C'est tout? La suite, la suite!!!
    2
    Mardi 8 Mai 2012 à 13:05
    Macada
    J'insiste aussi.
    Et me réjouis tout autant d'autres futures "solitudes".
    :-)
    3
    Mardi 8 Mai 2012 à 15:57
    castor.tillon@gmail.
    2000 tonnes ? Elle doit avoir les avant-bras à Popeye, la trayeuse ! T'as pas (miam) son téléphone ?
    C'est trop drôle, vraiment. Ceci dit, je ne vois pas ce que Casterman craignait, (A suivre) n'était pas une revue pour les enfants, elle contenait de la violence, et du sexe aussi. Bon, pas du hard, hein.
    4
    Mardi 8 Mai 2012 à 16:11
    castor.tillon@gmail.
    YESSSSSSSSSSS !
    5
    Dimanche 13 Mai 2012 à 18:21
    Martine27
    Ca ne paraît pas bien méchant maintenant, mais à l'époque évidemment !
    6
    gudule
    Vendredi 29 Août 2014 à 13:46
    gudule
    J'avoue que j'ai un peu honte de vous livrer ces nullités. J'éprouve, à savoir que de nombreuses personnes les lisent, un grand moment de solitude. Du coup, je me suis remise à en écrire, des Solitudes (j'en ai encore trouvé deux). Mais bon, mon cher Benoït, si tu insistes, tu auras la suite demain...
    7
    gudule
    Vendredi 29 Août 2014 à 13:46
    gudule
    Monsieur Casterman devait être allergique aux jeux de mots foireux. Le mauvais goût est bien plus dérangeant que le sexe et la violence, si on y réfléchit...
    Bon, je viens d'écrire trois nouvelles Solitudes. "C'est comme les cheveux d'Eléonore, quand y en a plus y en a encore" aurait dit ma mère qui adorait les proverbes. Je crois que l'envie de rester avec vous stimule ma fibre créatrice et titille ma mémoire. Nos séparation est donc remise à une date ultérieure.
    8
    gudule
    Vendredi 29 Août 2014 à 13:46
    gudule
    Bof, dans un sens, les années 70 étaient plus libérées qu'aujourd'hui. On se choquait moins vite, en tout cas. Mais je crois surtout que j'avais manqué de discernement : Casterman est une maison d'édition catholique, à la base. Moi, j'avais l'habitude d'écrire dans Charlie hebdo et Hara-kiri, c'était pas vraiment le même registre...
    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :