LE CARDINAL DE RICHELIEU (1585-1662)

Celui qui est passé à la postérité sous le nom de « Richelieu » se nommait en réalité « Pauvrendroit ». Et il n’était pas cardinal, mais simple moine. C’est par ambition qu’il changea de nom et d’identité. Comme il était doué pour la politique, il devint premier ministre de Louis XIII, et s’en prit à tous ceux qui osaient lui rappeler ses origines modestes. Malheur à qui prononçait son véritable nom : il encourait la peine capitale. Le poète Paul Vercoton, qui célébrait l’avènement des pissotières publiques avec ces vers charmants : Dans ce petit endroit / À l’abri des regards / Les pauvres et les rois / Retirent leur falzar, fut exécuté sans comprendre pourquoi. Et vous, le comprenez-vous ?

                                                       LES ROIS FAINÉANTS (673-751)

Si le bon roi Dagobert mettait sa culotte à l’envers, ses fils, Thierry III Clovis III, Childebert III, Dagobert II, Chilpéric II, Thierry IV et Childéric III, surnommés à juste titre « Les rois fainéants », ne mettaient pas de culotte du tout. Ils estimaient sans doute cela trop fatiguant. D’ailleurs, quel intérêt de mettre une culotte quand on passe ses journées au lit ? J’ai, personnellement, beaucoup de sympathie pour ces sept souverains. Car un roi qui ronfle ne fait pas la guerre, ne lève pas d’impôts, ne rend pas la justice sous un chêne ,et  fiche une paix royale à ses sujets. Hélas, Pépin le Bref, ministre ambitieux, décida un beau jour de prendre le pouvoir, et renversa Childéric III. Ainsi s’acheva la douce ère des oreillers.

VERCINGÉTORIX ( 80-48 avant J.C)

Vercingétorix, le plus sympathix des Gaulois après Astérix et Obélix, est un personnage mythix. Enfant colérix puis adulte héroïx, il combattit les troupes de Jules Césarkozy, l’envahisseur hystérix. Cet épisode de notre Histoire se nomme « la guerre des Gaules » (ne pas confondre avec le général de Gaulle, autre guerrier fameux). La victoire de Gergovie, en 52 avant J.C., hissa Vercingétorix vers la gloire. Elle fut suivie, hélas, d’une défaite catastrophix à Alésia. Mais le brave Gaulois demeura, jusqu’au bout, magnifix. Au lieu de déposer ses armes aux pieds du général vainqueur, il les lui jeta en pleine figure. Ce qui lui valut cette célèbre invective de Césarkozy : « Casse-toi, pauvre merdix ! »

                                          LE CHEVALIER BAYARD (1476-1524)

 Si quelqu’un vous affirme que le chevalier Bayard était sans peur et sans reproche, ne le croyez pas. C’est de la publicité mensongère. Il était, au contraire, terriblement trouillard. Un rien l’épouvantait : le vent dans les branches, une porte qui grince, un hululement de hibou, et même le chant d’un canari qu’il confondait avec le rugissement d’un dragon. Sur le champ de bataille, il se cachait toujours derrière son cheval. Et quand un autre chevalier le provoquait en duel, au lieu de l’affronter courageusement, il appelait sa mère ou tombait dans les pommes. Il mourut d’une crise cardiaque en entendant péter une bulle de chewing-gum qu’il prit pour une explosion nucléaire. 

                                                     LA VOISIN (1640-1680)

Cette célèbre empoisonneuse aurait, selon les témoignages de l’époque, tué des centaines de gens avec ses philtres et ses recettes. C’est faux, évidemment. Elle était cuisinière à L’Auberge des amis. Or, son concurrent direct, le patron de La Taverne des copains, répétait à qui voulait l’entendre : « N’allez pas chez les voisins, leur bouffe, c’est du poison ! » Cette calomnie eut de tragiques conséquences : à la première indigestion d’un de ses clients, l’honnête commerçante fut accusée de crime et, sans enquête préalable, brûlée en place de Grève. Ses dernière paroles, tandis que les flammes la dévoraient toute vive, furent : « Et pourtant, c’était du premier choix ! », car la pauvre femme tenait à sa réputation.