Un album pour les 6-8 ans, plein de dragons rigolos, de chevaliers ridicules et d'insupportables princesses, à sortir chez Glénat début avril. 

Et voici le petit Bragelonne du mercredi, toujours disponible à la même adresse :

 http://www.didactibook.com/produit/4435/9782820501653/Entre%20chien%20et%20louve

http://glowmoonlight.unblog.fr/2009/08/14/jai-14-ans-et-je-suis-detestable/ 

Que nous devons à Lionel Labosse, de retour du Bénin : 

"J’ai fait aussi connaissance de Gérard, 16 ans, élève de troisième, choisi pour ses qualités pour tenir la petite bibliothèque du village. Quelques étagères, des livres entassés sans le moindre ordre, quelques bancs, des livres encore dans des cartons. Dons, sans doute, de collèges, de lycées ou bibliothèques français récupérés ici ou là, portant encore les codes ou tampons. De la littérature jeunesse, beaucoup, j’ai même découvert un livre de l’amie Gudule, que j’ai donné à lire à Gérard (photo)."

Merci, Lionel ! 

Pour lire la totalité de l'article (par ailleurs passionnant), c'est ici : http://www.altersexualite.com/spip.php?article634

                             VOICI VENU LE TEMPS DES CLONES

         — On fait un petit jeu ? propose mémé Georgette.

         — Ah ouais ! Lequel, mémé ?

         — Je cite une phrase historique et tu dois en trouver l’auteur.

         — Style « Casse-toi pauv’con », tu veux dire ?

         — Style. Je commence : « Il faut permettre à nos marines de préserver nos eaux territoriales et repousser dans les eaux internationales les migrants qui voudraient entrer en Europe. »

         — Fastoche ! Marine Le Pen. Y a qu’une fachote pour oser sortir ce genre d’ineptie.

         — Très bien. Et : « Il faut rassurer les Français sur toutes les migrations de populations qui viendraient de la Méditerranée. Après tout, remettons-les dans les bateaux. » ?

         — Ben je viens de te répondre : Marine Le Pen. Tu yoyotes ou quoi ?

         — Faux ! C’est Chantal Brunel, députée UMP — surnommée « la clone » depuis ce pataquès.

         — Elle s’est fait taper sur les doigts par sa hiérarchie, je suppose ?

         — Un peu, bien sûr. Jean-François Copé a désapprouvé mollement. N’empêche que c’est révélateur d’une politique générale de la droite traditionnelle qui se rapproche du FN jusqu’à lui retirer les mots de la bouche...

         — Ça fout les jetons, hein !

         —Tu m’étonnes. Sans compter les sondages qui en rajoutent une louche. Ah, elle a réussi son coup, la fille du père ! Elle voulait dédiaboliser l’affront national ? C’est fait. Et les médias l’ont bien aidée.

         — C’est-à-dire ?

         — Qu’à force de répéter, chiffres à l’appui, que son parti grimpait dans l’opinion publique, ils ont transfomé un groupuscule marginal en un grand mouvement populaire. Les sympathisants, qui cachaient honteusement leurs tendances nazillardes, les revendiquent, aujourd’hui. Mets-toi à leur place : les thèse défendues par le FN ne sont pas ignobles puisqu’elles servent de modèle à la majorité, et que leur figure de proue est en tête des intentions de vote !

         — Tu veux dire que les sondages mentent ?

         — Pas forcément, mais ils ne sont en aucun cas le reflet de la réalité. Tout juste d’une tendance éphémère — et encore : selon qui on interroge, le moment auquel on le fait et les questions qu’on pose, les résultats peuvent varier du tout à tout. Ce qui est  malhonnête, c’est de les présenter comme une information.

         — Qu’est-ce que ça change ?

         — La vague Marine, créée de toute pièce par ces fameux sondages, risque d’emporter dans son sillage les tièdes, les indécis, les petits réacs mous, les mécontents, les lâches... bref, un électorat éminemment manipulable et moutonnier qui, à défaut d'avoir de véritables convictions, « fait où on lui dit de faire ».

         — Arrête, mémé. T’es trop pessimiste, là. La France reste quand même un grand pays démocratique.

         —Certes, certes, mon enfant... Mais pour combien de temps encore ?