• Il y avait bien dix ans que je n'avais pas écrit sous ce nom — hormis comme anthologiste de deux recueils de nouvelles, parus aux éditions Malpertuis. Et là, c'est le grand retour. 

    Pourquoi signer à nouveau Anne Duguël ?

    Pour éviter que "Le petit jardin des fées", roman angoissant destiné aux adultes, se retrouve dans les rayonnages jeunesse des librairies. Et surtout parce que cette histoire renoue avec la tradition de "Petite chanson dans la pénombre", "Petit théâtre de brouillard" et "La petite fille aux araignées", parus initialement sous le nom d'Anne Duguël. 

    Voici, toute fraîche, l'admirable couverture de Xavier Collette. En librairie le 21 octobre.

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  •          Perrault a écrit, dans le texte original de Cendrillon (mon livre de référence date de 1838) : Sa marraine ne fit que la toucher avec sa baguette, et en même temps, ses habits furent changés en des habits de drap d’or et d’argent, tout chamarrés de pierreries ; elle lui donna ensuite une paire de pantoufles de verre, les plus jolies du monde. C’est fort gracieusement décrit, et tout à fait explicite. Malheureusement, en 1863, Littré publie son dictionnaire, et que peut-on y lire ? Que Cendrillon portait une pantoufle de vair — le vair étant de la fourrure d’écureuil gris. Autant dire une paire de charentaises ! Pour aller au bal, franchement, ça la fout mal. Quelle fée digne de ce nom aurait commis une telle faute de goût ?

             Ils s’y sont mis à deux, avec Balzac, pour trouver cette connerie, prétextant qu’il est difficile de marcher avec des pantoufles de verre (!) Encore heureux qu’il n’aient pas, ces gros balourds, changé la robe couleur de temps de « Peau d’âne » en robe couleur de taon (pour la vraisemblance, n’est-ce pas ! Le temps n’a pas de couleur !), ni le « Chat botté » en « Shah botté » !

             Bon, tout cela, en soi, n’est pas bien grave. Ce qui l’est plus, en revanche, c’est l’obstination que mettent, encore aujourd’hui, les correcteurs a transformer systématiquement la ravissante « pantoufle de verre » du grand Perrault en une ridicule et ignoble « pantoufle de vair ». Toutes les versions modernes reprennent ce pataquès comme un seul homme, qu’il s’agisse d’une ixième adaptation du conte ou d’une simple allusion, dans un roman contemporain.

             Oh, les correcteurs, vous n’avez donc aucun sens de la féerie ? Quand donc rendrez-vous justice à Charles Perrault, au lieu de vous conformer obstinément aux stupidités de ses détracteurs ? Faudra-t-il, pour éviter à Cendrillon l’outrage vestimentaire qui la poursuit depuis près de cent-cinquante ans, que sa « pantoufle de verre » devienne définitivement une « pantoufle de cristal » ? 

          Juste pour le plaisir, voici l’opinion de Bruno Bettelheim sur la question, dans sa « Psychanalyse des contes de fées » : La pantoufle de verre est celle qui laisse voir le pied qui est dedans (...) Elle est aussi serrée que le vagin d’une vierge et les prétendantes se mutilent le pied pour essayer d’y entrer. La pantoufle de verre comme symbole de la virginité de Cendrillon... Avec une pantoufle de fourrure, le symbole deviendrait carrément obscène ! Aucun correcteur n’avait pensé à ça !

     Soulier Cendrillon 650


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  •  La classe de CM2 de l'école française André Malraux (Burkina Faso) a réalisé un merveilleux court-métrage, d'après mon livre "Gare à la poupée Zarbie" paru il y a deux ans aux éditions Mic-Mac. Ce court métrage a obtenu de nombreux prix, en Afrique et en France. Je vous invite à le regarder, ça en vaut la peine ! 


     


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