• Quand est-ce que les Label Rouge et autres poulettiers de mes deux vont arrêter de coller leurs étiquettes DIRECTEMENT sur la peau du poulet ? Si on a le malheur de le congeler (le poulet, pas l'éleveur), plus moyen de retirer l'étiquette en question. Elle se décompose, se barre en lambeaux minuscules, bref, impossible de la virer proprement. Alors, de deux choses l'une : ou on découpe carrément la peau, et tant pis pour les amateurs de couenne grillée, ou on se résout à mâcher du papier. 

    Tout cela, me direz-vous, est sans grand intérêt en regard des horreurs de l'actualité, mais ce que c'est agaçant !

    Bonne journée à tous. 


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                         UNE BELLE LEÇON DE DÉMOCRATIE

     

             — Vive l’UMP, s’esclaffe mémé Georgette.

             — Hein ?! Qu’est-ce que t’as dit, mémé ? J’ai pas bien entendu.

             — J’ai dit « Vive l’UMP ».

             — Le parti de Sarkozy ?

             — Oui, l’Union des Merveilleux Publicistes. 

             — ... ?

             — En tant qu’ex-journaliste, j’ai vraiment apprécié les efforts déployés par cette formation politique pour promouvoir un media d’investigation injustement méconnu. Chapeau, les artistes ! Séguéla n’aurait pas mieux fait, du temps de sa gloire !

             — Mais... de quoi tu parles ?

             — De la manière magistrale dont l’UMP a hissé Mediapart sur le devant de la scène.

             — Ah, j’y suis ! Tu fais allusion au feuilleton Bettancourt !

             — Exactement. Tu l’as entendue, la droite française, monopoliser les radios, la télé, la presse, le web, pour y vomir obsessionnellement sur le site d’Edwy Plenel ? Pas un mot des corruptions, dessous de table, ch’tites enveloppes, fuites de capitaux, financements occultes, etc, que dénonçait ledit site, non ! Juste la mise en accusation hystérique de ses (je cite) méthodes fascistes.

             — Même qu’ils utilisaient tous les mêmes mots : trotskyste, extrémiste, une certaine presse des années trente... Tu crois qu’ils avaient répété avant ?

             — Sûrement ! C’est Frédéric Lefèbvre, si je me souvient bien, qui a donné le coup d’envoi. À moins que ce soit Xavier Bertand ou Nadine Morano (ils se ressemblent tous)... Après, on a eu droit au gamin arrogant — c’est quoi son nom déjà ? Benjamin quelque chose. Puis le gros des troupes a suivi. Grâce à leur action, Mediapart, qu’assez peu d’internautes connaissaient, est devenu célèbre du jour au lendemain. Le public est ravi de découvrir enfin un media intègre, qui n’a pas à sa tête un pote au président, et les abonnements affluent. Merci qui ?

             — Arrête de déconner, mémé, tu me fatigues !

             — Ttttt, je n’en démordrai pas : en faisant découvrir Mediapart aux Français, l’UMP vient de nous donner une belle leçon de démocratie !  


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  • Je viens d'écrire une petite chanson, à chanter sur l'air de "Dominique, nique, nique"

      

    Il nous nique, nique, nique

    Ce gentil gouvernement

    Corrompu jusqu’aux dents

    Côté jardin, Bettencourt

    Et les pots d’vin, côté cour

    Et les pots d’vin, côté cour

     

    Enveloppes choupinettes

    Et parachutes dorés,

    Bling, bling, tombent les pépettes

    Sur des comptes bien planqués !

     

    Cette clique, clique, clique

    Bouffe à tous les râteliers

    Et nous, on s’fait baiser.

    Qui finance les d’sous d’table ?

    Le cochon d’contribuable

    Le cochon d’contribuable.

     

    La France pointe au chomdu

    Sarko s’offre un beau navion

    Et devant l’trou d’la Sécu

    Il s’branle avec ses millions !

     

    Politique, tique, tique

    D’austérité, nous dit-on,

    Serrez vos ceinturons !

    Les caisses sont toutes à sec

    Pour les r’traites, plus un kopek

    Pour les r’traites, plus un kopek.

     

    C'est la raison pour laquelle

    Le salair’ du président

    Et ses p’tits frais personnels

    Ont quadruplé en un an ! 

     

    On embauche des tonn’s de fliques

    Pour aller kärchériser

    Les gosses des cités

    Car pour leur éducation

    L’Etat manque de pognon

    L’Etat manque de pognon.

     

    L’école, privée de fric

    Est en train de dépérir

    Bientôt, plus d’service public

    Et tant pis pour l’avenir !

     

    A coups d’triques, triques, triques

    Besson traqu’ les immigrés,

    Dehors, les colorés !

    Qu’ils crèvent dans leur pays

    Y a pas de place pour eux ici !

    Y a pas de place pour eux ici !

     

    De la France de Voltaire

    Chassons tous les étrangers

    Et équipons des charters

    Pour nos ex-colonisés !

     

    Il nous nique, nique, nique

    Ce gentil gouvernement

    Corrompu jusqu’aux dents

    Mais il est beau, nous l’aimons

    Il nous encule, et c’est bon

    Il nous encule et c’est bon ! 


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                         LE POGNON DE LA HONTE

     

           — Dix-huit millards, souffle mémé Georgette.

             — Dix-huit milliards de quoi ?

             — D’euros. C’est le montant de la fortune de Liliane Bettencourt, la femme la plus riche d’Europe, selon le magazine américain Forbes. En 2009, elle a touché 280 millions d’euros de dividende, de la maison L’Oréal.

             — Eh ben, il y en a qui se font pas chier !

             — Mouais... Les milliers d’animaux sur lesquels cette même maison teste ses saloperies ne peuvent pas en dire autant !

             — Ah bon ? Je croyais que l'Union Européenne interdisait l’expérimentation animale dans l'industrie cosmétique !

             — Depuis l’année dernière, en principe, oui. Sur les produits finis, pas sur les composantes. En plus, les laboratoires suisses ne sont pas tenus de suivre ces directives, et comme par hasard, plusieurs filiales de L’Oréal sont domiciliées à Lausanne et à Genève !

             — T’es sûre de tes informations ? Parce qu’ils ont quand même racheté Body Shop, le leader de la cosmétologie propre, et ils financent la fondation Hulot...

             — Du pipeau, tout ça ! De la poudre aux yeux (des lapins) ! Une entreprise qui cote 49 milliards d’euros en bourse peut bien s’offrir, à moindre frais, une virginité de façade qui lui ouvre le marché de la bioéthique ! Quand les gentils écolos achètent, la conscience  tranquille, les produits Bodyshop, c’est dans la poche de L’Oréal qu’il versent leur fric, figure-toi ! Quant à l’alibi Nicolas Hulot, on sait ce qu’il vaut... Non, ma belle, il faut regarder les choses en face : les comptes en banque de la mère Bettencourt (et des autres actionnaires-tortionnaires dans son genre) puent le sang et la souffrance. C’est l’argent du martyre. Le pognon de la honte.

             — Si ce que tu dis est vrai, on se demande comment elle peut encore dormir la nuit, cette vieille peau !

             — À propos de vieille peau, j’ai une suggestion : on devrait tester les produits directement sur elle, au lieu de torturer des bestioles innocentes. Qu’au moins, elle les mérite, ses dividendes de merde ! 

             — Là, mémé, t’exagères !

             — Pourquoi ? La face d’une milliardaire vaut bien des fesses de singe, non ? Tant qu’à pourrir une chair avec des cochoncetés, autant que ce soit la sienne. D’ailleurs, pour ce qu’il en reste...

              — T’es carrément, ignoble, là !

             — Excuse-moi, chérie, ça m’a échappé. La colère m’aveugle. J’ai dû être cobaye dans une vie antérieure...

     

     

     

     


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