• C'est le titre d'un court métrage adapté d'une de mes nouvelles par Jonathan Rio, dans le cadre d'une association de jeunes cinéastes, l'Asso Revo. 
    Pour le voir, c'est ici : 

    http://www.6nema.com/revoasso/court-metrage/la_petite_fille_qui_mordait_ses_poupees-2773 

     

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          Mémé Georgette vide son grenier... et son sac !

     

             — Ils vont continuer à nous faire chier longtemps ? explose mémé Georgette.

             — Qui ça, mémé ?

             — Les peigne-culs qui nous gouvernent. Figure-toi que dimanche, il y avait un vide-grenier, dans mon village. Je vais pour m’inscrire, et qu’est-ce qu’on me demande ? Une photocopie de ma carte d’identité, et une déclaration sur l’honneur que je ne déballe pas plus de deux fois par an...

             — Pourquoi ?

             — Une nouvelle réglementation destinée à éviter les abus.

             — Quels abus ?

             — Des fois que je fasse fortune avec mes fonds de placard.

             — ... ?

             — Les « économies parallèles » — troc, bénévolat, récup’, etc — sont suspectes, aux yeux de la loi. Le recyclage des vieilleries est assimilé à du travail au noir.

             — N’importe quoi ! Combien tu gagnes, en une journée de brocante ? Cinquante, soixante euros ?

             — Maximum. Mais imagine que je décide d’en faire un vrai bizness. Que tous les dimanches d’été, j’empoche cette somme faramineuse. Je priverais le gouvernement des taxes qu’il prélève sur les activités lucratives ! 

             — Si je comprends bien, vendre ses merdes est devenu un délit !

             — Pas loin. Pourtant, s’il existe en France une activité sympathique, c’est bien celle-là. Gagner un peu de blé en se débarrassant des trucs inutiles, sans exploiter personne ni gruger qui que ce soit, c’est l’économie de l’avenir, en somme. La consommation contrôlée. Mais je sais pas si t’as remarqué, plus on s’enfonce dans la crise, plus l’état s’oppose à toute initiative de cet ordre. Ou t’es salarié, ou t’es assisté, mais pas entre les deux.

             — Et les organisateurs, comment ils réagissent ?

             — En moutons de Panurge, comme d’hab’. Ils expliquent au bon peuple que les lois sont là pour le protéger des mauvais citoyens, et tout le monde s’incline... Reiser avait raison : les pauvres sont des cons ! 


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  • Mémé Georgette se lâche

                       

    En détruisant tous ces tordus, je suis bien convaincu d’avoir servi la

    France. 

                     (Boris Vian)       

     

            
    « Ils me font doucement rigoler, tous ces béni-oui-oui, grogne mémé

    Georgette. 

             — Qui ça, mémé ?

             — Les gens bien pensants qui conseillent, sans sourire, de

    gentilles p’tites recettes pour sauver la planète : remplacer les bains par

    des douches, ne pas laisser couler l’eau pendant qu’on se lave les dents,

    trier ses ordures, utiliser le vélo plutôt que la voiture...

             — Ben quoi ? Ils ont raison, non ?

             — Certes, mais leurs conseillounets font implicitement retomber sur

    le pauvre bougre la responsabilité du désastre écologique. C’est aussi

    dérisoire que d’empêcher les petites filles de sauter à la corde, pour

    éviter les séismes !

             — Je vois ce que tu veux dire... Qu’est-ce que tu proposes, alors ?

             — Qu’on dénonce les vrais responsables : la croissance,

    l’industrie, le surarmement, le pouvoir, l’hystérie du profit dans les plus

    hautes sphères... 

             — Ça, tout le monde le fait, mais ça ne sert à rien !

              — T’as raison : ce n’est pas en râlant qu’on changera les

    choses... Mieux vaudrait suivre le conseil de Boris Vian : rassembler tous

    les chefs d’état et faire péter une bombe. Sauf que, moi, j’y ajouterais les

    gros bonnets de la chaîne agro-alimentaire, qui nous dézinguent de

    l’intérieur et transforment la terre en vaste pourrissoir. Et aussi les

    banquiers, les spéculateurs, les marchands d’armes, les promoteurs de

    centrales nucléaires... (la liste de prédateurs à éliminer n’est pas

    exhaustive).

             — Fais gaffe, mémé, tu te lâches !

             — En détruisant tous ces tordus, je suis bien convaincu d’avoir

    servi la France, qu’il disait, le Boris. En voilà un qui avait tout compris

    !

             — M’enfin, mémé, il faisait de l’humour !

             — Moi aussi, ma chérie, moi aussi. Quoique... »


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  • Deux livres de pirates viennent de voir le jour :


    "10 contes de Pirates", Chez Lito 

     


    ...Et "Piratesse des Caraïbes" Chez Lire c'est Partir

          

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